Recensement des friches

La structure de son tissu industriel rend la Picardie particulièrement vulnérable aux restructurations d'entreprises. Délocalisations et fermetures de sites libèrent des parcelles et des bâtiments d'activités qui restent trop souvent à l'abandon. En parallèle, les entrepreneurs ou les collectivités sont à la recherche de lieux pour implanter de nouvelles activités.

Souvent, le développement de foncier économique se fait en extension urbaine, sur des espaces agricoles ou naturels.

L'observatoire des friches, mis en place par la DDTM de la Somme et ses partenaires, a comme objectif d'améliorer la connaissance des sites en friches, d'aider à la mise en place de stratégies de réhabilitation et de soutenir la reconversion des sites.

Les études

Étude sur le potentiel de réhabilitation des friches du Santerre Haute Somme - Trait Vert

La Direction départementale des territoires et de la Mer de la Somme a piloté une étude relative au potentiel de réhabilitation des friches d’activités au sein du Pays du Santerre Haute- Somme et du Pays du Trait-Vert.  Au cours d’une première phase d’étude, un recensement des friches d’activités a été réalisé au sein du  périmètre de travail.

Les deux phases d’étude suivantes ont permis de procéder à une approche plus détaillée de cinq sites, à savoir la gendarmerie de Combles, la Friche Mohair de Péronne, le site du Moulin à Muille-Villette, la friche Maréchal à Rosières-en-Santerre ainsi que la friche dite RFF à Montdidier.
 
Cet exercice à portée opérationnelle et visant la définition de projets de reconquête a pris fin au mois de juin 2015. Une restitution de l’ensemble de la démarche a été réalisée le 3 juillet 2016 à la médiathèque du Pays Hamois en présence des représentants de différentes collectivités du territoire et des sous préfectures.
 
Nous vous invitons à consulter à partir des liens figurants ci-après (au format PDF), le document final de l’étude, ainsi que les fiches techniques et synthétiques réalisées sur les 5 sites ayant fait l’objet d’un zoom.

Les dossiers de la DRE PICARDIE n°49 – mars 2008 : Situation des friches d'activités en Picardie - 4 ème trimestre 2007

La mise en place de l'observatoire régional des friches d'activités répondait au besoin de mobiliser les acteurs de l'aménagement sur la question de ces emprises foncières délaissées, qui contribuent à la déqualification des territoires. A partir de l'actualisation conduite courant 2007, l'analyse de l'évolution des sites répertoriés a permis de mettre en évidence les facteurs influençant leur reconversion ainsi que de fortes disparités territoriales quant aux actions engagées dans ce domaine. Ce document dresse ainsi l'état des lieux au 4ème trimestre 2007 des friches d'activités recensées par l'observatoire. Un second dossier de la DRE Picardie (n°53 / disponible sur le site de la DREAL PICARDIE) est consacré aux stratégies et outils opérationnels nécessaires à la mise en œuvre d'une politique de reconversion.

Un document à télécharger ici.

Les dossiers de la DRE PICARDIE n°35 – février 2006 : Actualisation et mise en valeur de l'inventaire des friches de la Somme

L’observation des friches d’activité en Picardie a été mis en place par la Direction régionale de l'équipement (DRE) en 1999. Après l’actualisation réalisée pour le département de l’Oise en 2002 et pour celui de l’Aisne en 2004, la mise à jour de l’inventaire a été effectuée pour le département de la Somme en 2005. Les évolutions enregistrées dans le département de la Somme reflètent les mutations et les restructurations économiques. Surtout, la nature même de ces sites dont la situation reste souvent inchangée après plusieurs années d’inoccupation, leur concentration sur des zones bien délimitées ou, au contraire, leur dispersion, amènent à une prise de conscience et à l’engagement de réflexions nécessaires pour répondre aux enjeux de renouvellement urbain et d’économie de l’espace.

Un document à télécharger  ici.

La cartographie

Le territoire de la Somme est marqué par la présence d'un grand nombre  de friches en lien avec d'anciennes activités industrielles, commerciales, agricoles...
Un premier recensement des friches picardes a été réalisé par la DREAL en 2007 et plus récemment, trois études conduites depuis 2013, ont complété ce travail :
 – sur le Grand Amiénois, l’ADUGA, après une phase d’actualisation de la base de données de la DREAL, a animé une réflexion autour de quelques friches à réhabiliter.
 – à l'Ouest, l’établissement public foncier de Normandie a conduit une étude similaire sur le  territoire du Pays des Trois Vallées et du Pays Bresle Yères.
 – sur le Santerre-Haute-Somme et le pays du Trait Vert, la DDTM direction départementale des territoires de la mer de la Somme a  mandaté un bureau d’étude afin d’actualiser la connaissance des  friches (nombre, état,..) et définir des projets de villes autour de quelques sites.

La DDTM direction départementale des territoires de la mer de la Somme et l'Agence de Développement et d'Urbanisme du Grand Amiénois (ADUGA) ont pu ainsi mettre à jour la base de données relative aux friches par incorporation de résultats de ces trois études d’actualisation.

Les données SIG issues de cette numérisation sont accessibles en cliquant sur le portail internet ci-dessous (mises en ligne et accessibles en flux WMS à partir du 01/12/15).

A l'attention des utilisateurs : malgré tout le soin que la DDTM80 a pu porter à la numérisation des friches samariennes, il se peut que des erreurs aient été effectuées ou que des emprises décrites comme friche dans la cartographie soient maintenant réhabilitées.

Merci de bien vouloir nous informer de ces changements par mail à l'adresse suivante : ddtm-sap-bcp@somme.gouv.fr

Méthodologie pour un observatoire départemental des friches potentielles

Le cinquième conseil de défense écologique du 27 juillet dernier, en lien avec la convention citoyenne pour le climat, préconise un « recyclage urbain massif » et aboutit à une série d'annonces, qui confirment l’engagement du gouvernement dans la lutte contre l'artificialisation des sols : limitation de la bétonisation, moratoire sur les zones commerciales en périphérie, création d’un fonds de plusieurs centaines de millions d'euros destiné à la réhabilitation des friches urbaines...

Dans ce contexte, la DDTM direction départementale des territoires de la mer de la Somme a innové pour élaborer une méthodologie d’identification de l’ensemble des friches potentielles de manière semi-automatisée, en utilisant les données SIG disponibles.

Cette étude s’est déroulée en 3 étapes :

- élaboration d’une méthodologie pour l’identification de l’ensemble des friches potentielles de toute origine,

- évaluation pour chaque friche du potentiel de reconversion pour l’activité agricole ou forestière,

- modélisation sur l’ensemble du département de la Somme et visites terrains.

La méthode d’identification a permis de cibler plus de 39074 friches potentielles pour un total de 31876 ha. Dans cette première phase, il a été décidé de conserver un large spectre d’identification afin d’écarter le moins de friches potentielles possible. Puis dans la deuxième phase de l’étude, une sélection plus restrictive a été opérée et c’est au total 4270 ha de friches potentielles sans enjeux environnementaux ayant un potentiel de reconquête pour l’activité agricole qui ont été retenues.

Il est important de noter que les résultats de cette étude doivent faire l’objet d’un travail de consolidation par des observations terrain et de vérification de l’état effectif de la friche présumée (document d’urbanisme, qualité agronomique du sol, pollution, etc...)

Ainsi, les friches identifiées sont des friches potentielles qu’il ne faut pas considérer automatiquement comme effectives. Une visite sur place et une rencontre avec les acteurs de terrain sont nécessaires pour confirmer l’absence d’activité et le potentiel de reconquête. En particulier, les données SIG relatives aux activités agricoles se révèlent très incomplètes pour certaines activités (maraîchage, agriculture de loisirs…).

Concernant, l’identification des friches potentielles liées aux activités économiques et aux friches d’habitat, c’est plus de 8300 friches qui ont été identifiées et qui doivent à leurs tours faire l’objet d’un travail d’analyse de leurs potentialités de reconversion.

Les suites à donner pour cette prestation consisteront à mettre à disposition les données recueillies et impulser en lien avec les collectivités des projets de réhabilitation, notamment pour diminuer l’impact économique des projets sur les activités agricoles.